17.11.11

La Colline à la Montagne - Chapitre 1 (Rémi)

Nous y voilà, j'avais proposé de faire réaliser de petits clips s'inspirant des huit chapitres de La Colline à la Montagne, avec certaines contraintes (de temps, de texte), et voici donc la proposition de Rémi pour le premier chapitre. Montez le son de vos enceintes et soyez attentifs, ça va très vite...

16.11.11

1 an déjà - best-of refusomètre

Salutations,

cela fait déjà un an que ce blog est ouvert, que je dois vous parler de La Colline à la montagne et que je ne le fais pas... Comme vous le constatez, le refusomètre est à 9, cela veut dire que je n'ai même pas envoyé le manuscrit à un éditeur par mois depuis un an, dire à quel point j'en veux...

Cependant, j'ai eu de jolies réponses, en voici donc un condensé.


Bientôt les vidéos réalisées pour le livre, même s'il m'en manque deux...

8.11.11

Rentrée (3), en vrac

À part Almendros et Berton dont j'ai précédemment parlé, je n'ai pas eu de grande lecture en cette rentrée, mais je vais néanmoins vous proposer quelques titres supplémentaires... (Et puis il faut bien remplir un peu ce blog)

À l'enseigne Attila, que j'aime, qui m'agace tout de même parfois, trois livres bien différents, malheureusement inégaux.

Le désert et sa semence de Jorge Baron Biza. Les cinquante premières pages sont d'une telle violence et beauté qu'il m'a été difficile de terminer le livre sans y penser à regret. L'histoire d'une femme défigurée à l'acide par son mari, racontée par le fils qui vient la voir à l'hôpital, décrivant ses blessures, et les nombreuses opérations chirurgicales qui s'en suivent. Une précision chirurgicale, donc, dans l'écriture, absolument bluffante, étouffante, et acide, bien sûr. Ma déception vient de la suite du récit, lorsque le narrateur décide de quitter la chambre de sa mère pour errer d'abord dans l'hôpital, puis dans la ville, et de plus en plus loin, décrivant alors des cercles concentriques autour de sa mère. L'objectif est d'abord de rentrer chaque soir se coucher auprès de sa mère, mais l'alcool ingurgité et les rencontres plus ou moins insolites, perdent le narrateur. Et le lecteur. La fin est néanmoins à la hauteur de l'incipit. Peut-on enlever 150 pages à un livre ?

Le livre blanc de Raphaël Horzon, de Raphaël Horzon. Mon plus gros problème avec ce livre, c'est qu'il a l'air d'être vendu comme un roman. Or, à en croire ce qu'on lit, c'est un récit. D'un romancier, on attend une écriture travaillée, cohérente. Dans un récit, c'est moins important. Raphaël Horzon est une sorte de tartuffe allemand, ne voulant pas faire de l'art contemporain mais du business, montant alors plusieurs entreprises, lieux de nuit, faculté de sciences, jusqu'à proposer un nouveau langage. Une espèce de fou hyperactif totalement désinhibé. Nous sommes évidemment pris par le récit de sa vie de grand malade, mais l'écriture n'est parfois pas à la hauteur. C'est pourtant un personnage dont on se souviendra.

My lady nicotine, de James Matthew Barrie. On a ici un texte de l'auteur de Peter Pan qui a inspiré Gainsbourg, entre autres. Bref, à priori du lourd. De brefs chapitres que l'on pense autobiographiques tournant autour de l'amour du tabac et de la promesse, dès le début du livre, de s'en séparer. Diablement bien écrit, mais pas toujours intéressant. C'est néanmoins celui que j'ai préféré de ces trois livres.

Chez Alma éditeur, un livre qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie : Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, de Thomas Vinau. Une sorte de petit livre sans prétention, poétique, décousu, sur l'amour, l'exil, la paternité. C'est plutôt correct, mais le petit côté exercice de style et name-dropping à outrance alourdi parfois le propos qui se voudrait pourtant léger.

Chez Plon, collection "feux croisés", à laquelle je suis également attaché, le deuxième roman de Marcel Théroux traduit en français, Jeu de pistes. J'avais plus qu'aimé son précédent, Au nord du monde. Ici, je suis un peu plus dubitatif. C'est hyper bien écrit, fluide, drôle, parfois haletant, mais le sujet n'est pas très original, c'est dommage. Un homme apprend qu'il a hérité d'un oncle qu'il connaît peu. Il devient propriétaire de sa maison sur une île au large de New York avec l'obligation de ne rien toucher, de muséifier la demeure. Une enquête sur cet oncle mystérieux, sur les origines du narrateurs... Pas inoubliable, mais plus qu'honnête.

Enfin, le premier roman d'Eric Puchner, Famille modèle, chez Albin Michel. Là, c'est une grande fresque familiale à l'américaine comme on peut les aimer, ça fait penser à Jonathan Franzen en moins prétentieux, c'est cruellement drôle (cette famille est composée de losers magnifiques dont on se demande comment la sélection naturelle les a épargnés) et bien amené, bourré de rebondissements délicieux. Le problème du livre est sa longueur, plus de 500 pages, et pour un livre drôle, c'est difficile de tenir aussi longtemps. Le lecteur s'épuise donc, 100 pages avant la fin... Auteur à suivre.